J'ai récemment vu qu'un rapport des Nations Unies indiquait que si le développement de l'IA n'est pas encadré, il pourrait creuser encore davantage le fossé entre les pays riches et les pays pauvres. Quand on y réfléchit sérieusement, c'est une question vraiment préoccupante.

La technologie de l'IA est effectivement en pleine effervescence aujourd'hui, et son potentiel est tout simplement immense. Mais le problème, c'est que tous les pays n'ont pas les mêmes chances de profiter de cette manne. Certains pays disposent déjà de bases solides, de fortes équipes techniques, de capitaux abondants ; ils peuvent donc obtenir rapidement des résultats avec l'IA et anticiper la gestion des risques. À l'inverse, dans les pays aux infrastructures plus fragiles, il manque parfois même les équipements de base en calcul, sans parler de la formation de talents spécialisés.

Ce qui est encore plus inquiétant, c'est que s'il n'existe pas de règles et de mécanismes de coopération à l'échelle mondiale, ce fossé technologique ne fera que se creuser. Certains pays en développement, qui avaient réussi à rattraper un peu leur retard grâce aux industries traditionnelles, risquent de se retrouver à nouveau largués avec la révolution de l'IA. Tous les efforts consentis pendant des décennies pourraient alors être réduits à néant.

Il ne s'agit donc pas de simplement balayer devant sa porte. Les pays développés doivent adopter une vision globale : ils ne peuvent pas penser uniquement à leur propre réussite, ils doivent aussi aider leurs partenaires. Il est essentiel de mettre en place un cadre raisonnable de gouvernance mondiale de l'IA, afin que les bénéfices technologiques soient répartis plus équitablement et que les risques de dérive soient maîtrisés. Sinon, si le fossé technologique devient un véritable "gouffre sans fond", il sera alors bien difficile de réparer les dégâts.