Source : ETHNews
Titre original : La Pologne devient le seul pays de l’UE à faire obstruction à MiCA après l’échec du Parlement à passer outre le veto présidentiel
Lien original : https://www.ethnews.com/poland-becomes-the-eus-only-mica-holdout-after-parliament-fails-to-override-presidential-veto/
La Pologne est devenue le seul État membre de l’Union européenne à ne pas avoir mis en œuvre de cadre national MiCA après que son parlement n’a pas réussi à annuler le veto du président Karol Nawrocki sur le projet de loi sur les cryptomonnaies du pays le 5 décembre 2025.
Le vote, qui n’a pas atteint la majorité des trois cinquièmes requise, a immédiatement annulé l’effort législatif et oblige le gouvernement à recommencer la procédure depuis le début. En conséquence, le secteur crypto polonais entre désormais dans une période prolongée d’incertitude, opérant sans les règles nationales nécessaires pour soutenir le régime MiCA au niveau européen.
Au centre de cette impasse se trouve une division politique marquée entre la coalition pro-UE du Premier ministre Donald Tusk et le président nationaliste-conservateur.
Le gouvernement a soutenu que le projet de loi était essentiel pour la sécurité nationale, insistant sur le fait que la Pologne avait besoin d’outils réglementaires pour empêcher l’utilisation abusive du marché par des « agents russes », des services de renseignement étrangers ou des réseaux criminels. Le président Nawrocki a rejeté ce point de vue, affirmant que le projet de loi dépassait le champ d’application de MiCA, posait des risques pour les libertés civiles et les droits de propriété, et risquait de pousser les entreprises crypto à quitter le pays en raison d’une réglementation excessive.
Le vide réglementaire laisse les entreprises crypto dans l’incertitude
Bien que le règlement européen sur les marchés des crypto-actifs (MiCA) soit directement applicable à tous les États membres depuis le 30 décembre 2024, le cadre nécessite néanmoins que chaque pays adopte sa propre loi nationale. Cette législation interne désigne l’autorité de supervision compétente et établit les procédures de délivrance de licence pour les fournisseurs de services sur actifs numériques (CASP).
En raison de l’échec de la Pologne à adopter sa loi nationale, le pays ne dispose actuellement d’aucune autorité officielle, telle que l’Autorité polonaise de supervision financière (KNF), capable de traiter les demandes de licence CASP. Cela laisse les entreprises nationales et étrangères sans voie claire vers la conformité, même si les règles européennes sont déjà en vigueur.
Le seul soulagement provient de la période transitoire à l’échelle de l’UE. Puisque la Pologne n’a pas mis en œuvre de cadre national, ses fournisseurs de services sur actifs numériques existants continueront d’opérer sous leurs licences actuelles jusqu’au 1er juillet 2026, ou jusqu’à ce qu’une licence soit officiellement accordée ou refusée. Ce calendrier est plus généreux que les délais plus stricts proposés dans le projet de loi polonais rejeté, offrant une stabilité temporaire malgré le vide réglementaire.
Un long chemin vers l’alignement réglementaire de la Pologne
Avec le maintien du veto, le gouvernement polonais doit désormais préparer un tout nouveau projet de loi. Ce processus devrait s’étendre jusqu’à la fin 2025, voire début 2026, retardant la clarté pour les acteurs du marché et éloignant la Pologne du paysage réglementaire uniforme que l’UE visait à instaurer avec MiCA.
Jusqu’à l’adoption d’une nouvelle législation, la Pologne reste le seul cas à part de l’UE, opérant sous MiCA sans les mécanismes nationaux nécessaires à son application. Cette incertitude prolongée suscite des inquiétudes pour les fournisseurs de services crypto, les investisseurs et les entreprises en quête de cohérence réglementaire à l’échelle européenne, laissant la position de la Pologne dans le cadre des actifs numériques de l’UE non résolue pour un avenir prévisible.
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La Pologne devient le seul pays de l'UE à résister à MiCA après l'échec du Parlement à passer outre le veto présidentiel
Source : ETHNews Titre original : La Pologne devient le seul pays de l’UE à faire obstruction à MiCA après l’échec du Parlement à passer outre le veto présidentiel Lien original : https://www.ethnews.com/poland-becomes-the-eus-only-mica-holdout-after-parliament-fails-to-override-presidential-veto/ La Pologne est devenue le seul État membre de l’Union européenne à ne pas avoir mis en œuvre de cadre national MiCA après que son parlement n’a pas réussi à annuler le veto du président Karol Nawrocki sur le projet de loi sur les cryptomonnaies du pays le 5 décembre 2025.
Le vote, qui n’a pas atteint la majorité des trois cinquièmes requise, a immédiatement annulé l’effort législatif et oblige le gouvernement à recommencer la procédure depuis le début. En conséquence, le secteur crypto polonais entre désormais dans une période prolongée d’incertitude, opérant sans les règles nationales nécessaires pour soutenir le régime MiCA au niveau européen.
Au centre de cette impasse se trouve une division politique marquée entre la coalition pro-UE du Premier ministre Donald Tusk et le président nationaliste-conservateur.
Le gouvernement a soutenu que le projet de loi était essentiel pour la sécurité nationale, insistant sur le fait que la Pologne avait besoin d’outils réglementaires pour empêcher l’utilisation abusive du marché par des « agents russes », des services de renseignement étrangers ou des réseaux criminels. Le président Nawrocki a rejeté ce point de vue, affirmant que le projet de loi dépassait le champ d’application de MiCA, posait des risques pour les libertés civiles et les droits de propriété, et risquait de pousser les entreprises crypto à quitter le pays en raison d’une réglementation excessive.
Le vide réglementaire laisse les entreprises crypto dans l’incertitude
Bien que le règlement européen sur les marchés des crypto-actifs (MiCA) soit directement applicable à tous les États membres depuis le 30 décembre 2024, le cadre nécessite néanmoins que chaque pays adopte sa propre loi nationale. Cette législation interne désigne l’autorité de supervision compétente et établit les procédures de délivrance de licence pour les fournisseurs de services sur actifs numériques (CASP).
En raison de l’échec de la Pologne à adopter sa loi nationale, le pays ne dispose actuellement d’aucune autorité officielle, telle que l’Autorité polonaise de supervision financière (KNF), capable de traiter les demandes de licence CASP. Cela laisse les entreprises nationales et étrangères sans voie claire vers la conformité, même si les règles européennes sont déjà en vigueur.
Le seul soulagement provient de la période transitoire à l’échelle de l’UE. Puisque la Pologne n’a pas mis en œuvre de cadre national, ses fournisseurs de services sur actifs numériques existants continueront d’opérer sous leurs licences actuelles jusqu’au 1er juillet 2026, ou jusqu’à ce qu’une licence soit officiellement accordée ou refusée. Ce calendrier est plus généreux que les délais plus stricts proposés dans le projet de loi polonais rejeté, offrant une stabilité temporaire malgré le vide réglementaire.
Un long chemin vers l’alignement réglementaire de la Pologne
Avec le maintien du veto, le gouvernement polonais doit désormais préparer un tout nouveau projet de loi. Ce processus devrait s’étendre jusqu’à la fin 2025, voire début 2026, retardant la clarté pour les acteurs du marché et éloignant la Pologne du paysage réglementaire uniforme que l’UE visait à instaurer avec MiCA.
Jusqu’à l’adoption d’une nouvelle législation, la Pologne reste le seul cas à part de l’UE, opérant sous MiCA sans les mécanismes nationaux nécessaires à son application. Cette incertitude prolongée suscite des inquiétudes pour les fournisseurs de services crypto, les investisseurs et les entreprises en quête de cohérence réglementaire à l’échelle européenne, laissant la position de la Pologne dans le cadre des actifs numériques de l’UE non résolue pour un avenir prévisible.