Dans un mouvement qui devient trop familier dans l'industrie aérienne, le groupe Lufthansa a annoncé des plans pour éliminer environ 4 000 emplois dans le monde d'ici 2030. Je ne suis pas surpris que la majorité de ces suppressions touchent des travailleurs en Allemagne, le pays d'origine de l'entreprise. Ils notent rapidement que ces réductions "se concentreront sur des rôles administratifs plutôt que sur des rôles opérationnels" - un euphémisme d'entreprise classique qui ne réconforte guère ceux qui font face au chômage.
Derrière ces suppressions d'emplois se cachent les objectifs financiers ambitieux de Lufthansa pour 2028-2030 : une marge EBIT ajustée entre 8-10 %, un ROCE ajusté avant impôts de 15-20 % et un flux de trésorerie disponible ajusté dépassant 2,5 milliards d'euros par an. La compagnie aérienne prévoit également de maintenir sa politique de dividende existante - pour garder les actionnaires heureux alors que des milliers de personnes font face au chômage.
Le plan de modernisation de la flotte prévoit l'ajout de plus de 230 nouveaux avions d'ici 2030, y compris 100 avions long-courriers. Cette énorme dépense en capital soulève des questions sur les priorités lorsqu'elle est mise en regard du coût humain de leurs mesures "d'efficacité".
J'ai observé ce schéma se reproduire à maintes reprises dans l'industrie. Les entreprises vantent les avancées technologiques et les objectifs financiers tout en considérant leur main-d'œuvre comme jetable. L'annonce de Lufthansa représente encore un autre exemple de restructuration d'entreprise où les travailleurs subissent le poids de l'"optimisation" tandis que les cadres et les actionnaires récoltent les bénéfices.
Le timing semble particulièrement cruel alors que l'industrie aérienne continue de se remettre des perturbations liées à la pandémie. Ces 4 000 emplois représentent de vraies personnes avec des familles, des hypothèques et des avenirs désormais plongés dans l'incertitude - le tout au service de l'atteinte de critères financiers arbitraires qui auront l'air impressionnants dans les rapports trimestriels.
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La dure réalité de Lufthansa : 4 000 emplois sur la sellette d'ici 2030
Dans un mouvement qui devient trop familier dans l'industrie aérienne, le groupe Lufthansa a annoncé des plans pour éliminer environ 4 000 emplois dans le monde d'ici 2030. Je ne suis pas surpris que la majorité de ces suppressions touchent des travailleurs en Allemagne, le pays d'origine de l'entreprise. Ils notent rapidement que ces réductions "se concentreront sur des rôles administratifs plutôt que sur des rôles opérationnels" - un euphémisme d'entreprise classique qui ne réconforte guère ceux qui font face au chômage.
Derrière ces suppressions d'emplois se cachent les objectifs financiers ambitieux de Lufthansa pour 2028-2030 : une marge EBIT ajustée entre 8-10 %, un ROCE ajusté avant impôts de 15-20 % et un flux de trésorerie disponible ajusté dépassant 2,5 milliards d'euros par an. La compagnie aérienne prévoit également de maintenir sa politique de dividende existante - pour garder les actionnaires heureux alors que des milliers de personnes font face au chômage.
Le plan de modernisation de la flotte prévoit l'ajout de plus de 230 nouveaux avions d'ici 2030, y compris 100 avions long-courriers. Cette énorme dépense en capital soulève des questions sur les priorités lorsqu'elle est mise en regard du coût humain de leurs mesures "d'efficacité".
J'ai observé ce schéma se reproduire à maintes reprises dans l'industrie. Les entreprises vantent les avancées technologiques et les objectifs financiers tout en considérant leur main-d'œuvre comme jetable. L'annonce de Lufthansa représente encore un autre exemple de restructuration d'entreprise où les travailleurs subissent le poids de l'"optimisation" tandis que les cadres et les actionnaires récoltent les bénéfices.
Le timing semble particulièrement cruel alors que l'industrie aérienne continue de se remettre des perturbations liées à la pandémie. Ces 4 000 emplois représentent de vraies personnes avec des familles, des hypothèques et des avenirs désormais plongés dans l'incertitude - le tout au service de l'atteinte de critères financiers arbitraires qui auront l'air impressionnants dans les rapports trimestriels.