Des diplômés du MIT contestent l'utilisation de l'historique des recherches Google dans une affaire de vol de cryptomonnaie

Le tribunal fédéral de Manhattan a reçu une demande des frères diplômés du Massachusetts Institute of Technology (MIT) Anton et James Pereira-Bueno pour exclure les enregistrements de leurs recherches sur Google en tant que preuves dans l'affaire concernant le vol présumé de cryptomonnaies d'un montant de $25 millions.

Selon les informations, le procureur prévoit d'utiliser les requêtes de recherche des frères, qui incluaient des phrases telles que "meilleurs avocats en crypto" et "délai de prescription pour la fraude par transfert de fonds", pour démontrer l'intention criminelle. La défense, quant à elle, affirme que ces requêtes de recherche ont été effectuées dans le cadre de consultations juridiques et sont protégées par le privilège avocat-client.

Première affaire criminelle concernant la vulnérabilité MEV-boost

Cette affaire attire une attention particulière, car elle constitue le premier cas criminel lié à l'utilisation de la vulnérabilité MEV-boost dans les technologies blockchain. MEV (valeur maximale extractible) représente un mécanisme qui est devenu l'un des aspects clés de la sécurité de la blockchain ces dernières années, selon des données d'études sectorielles.

En cas de reconnaissance de culpabilité, les frères risquent jusqu'à 20 ans de réclusion pour chaque chef d'accusation. La juge du tribunal de district américain Jessica Clark devra déterminer si ces enregistrements de recherche peuvent être admis comme preuves d'intention criminelle ou s'ils reflètent simplement un comportement raisonnable lors d'une consultation juridique.

La décision dans cette affaire pourrait créer un précédent important pour les futurs litiges liés à la sécurité de la blockchain et au statut juridique des preuves numériques dans les crimes liés aux cryptomonnaies.